Blue Melancoly

Les vagues chatouillaient son visage calme, serein, plongé dans un profond sommeil. A moins qu'il ne soit tout simplement mort ? Non... Il respirait, lentement, mais sûrement, inhalant parfois entre l'air salé de la mer et l'odeur du sable chaud, un peu de l'eau qui venait lui recouvrir la bouche et le nez. Autour de lui, ses vêtements mouillés flottaient au gré du reflux, dont sa cape, étoffe usée devenue suffisante pour le reconnaître.

Sur la plage d'une île pour l'instant déserte, venait de s'échouer l'arpenteur Jace Beleren. Il ne s'était pas encore réveiller, que ce soit pour vider ses poumons endoloris d'une eau qui n'était pas faite pour venir jusque là, ou pour se souvenir d'une vie qu'il aurait bien voulu mener de façon différente. Hélas, ses pouvoirs, quoique grosbillesques au possible, ne lui permettaient pas de revenir en arrière pour réparer les nombreuses - et énormes - erreurs qu'il avait commises.

Finalement, il ouvrit les yeux, et immédiatement, parti d'une quinte de toux bruyante et pas franchement sexy. Jace s'assit sur le sable mouillé, prenant le temps de respirer, quasiment étouffé par l'océan qui lui avait fait le cadeau de l'échouer. Il jeta un regard bleu azur sur les alentours : apparemment il n'y avait personne. La plage s'étendait sur un ou deux kilomètres, et Jace Beleren était le seul homme - ou même être vivant - à y être présent, et il était en plein milieu. Il se releva, se concentra, et profita d'être en présence d'eau en grande quantité pour éveiller une petite portion de ses pouvoirs, juste histoire de vider complètement ses poumons.

A nouveau, il regarda autour de lui. Certes, il n'y avait toujours personne, mais son intuition lui murmurait de choses étranges. Il avait un pressentiment bizarre, comme s'il s'attendait à voir quelqu'un sortir des buissons qui s'étendaient devant lui. Ou alors n'était-ce que sa paranoïa... ? Après la vie qu'il avait vécu, il était normal que tout ne tourne pas exactement rond dans son cerveau malade... Et encore, c'est un euphémisme.

Bref, il était là, planté comme un con au milieu de la plage, ne sachant que faire ni où aller. D'ailleurs, il était où là ? Ravnica semblait soudainement bien loin... Mais il ne se souvenait pas avoir traversé les Eternités Aveugles... ni même avoir voulu le faire. Quelque chose ne tournait pas rond. Jace Beleren avait certes l'habitude de parcourir des mondes qui n'étaient pas ceux dont il était originaire, mais il l'avait toujours fait de son plein gré. Ou presque. Là, c'est comme si on l'avait parachuté là... D'ailleurs, qui aurait voulu une telle chose ? De plus... Ce monde-là ne disait absolument rien à Jace. Il n'avait aucune espèce d'idée de l'endroit dans lequel il avait atterri...

Hibari était sur le toit de son établissement scolaire. Il venait de se réveiller, grâce à l'agréable chant de son animal fétiche, Hibird. Un petit canari jaune qui chantait l'hymne de ce dit établissement scolaire... Hibari leva tranquillement son doigt et le petit oiseau s'y posa doucement. Le jeune garçon fit un léger sourire et ouvra lentement les yeux. C'est à ce moment là qui s'aperçut les changements de la ville. Comme un bon dans le temps, encore une fois. Il se leva doucement et contempla la vue. De grands immeubles étaient dresser devant lui, ils n'y étaient pas quand il s'était endormi. Un léger soupire sorti de la bouche de notre cher ami qui ce demandait à quel époque il était encore tombé... Il regarda furtivement sa bague et ce dit qu'il aurait mieux fait de refuser et il maudissait à cet instant encore plus cette famille Vongola... Il ferma les yeux pendant un cour instant... Pensant surement que cela était juste un cauchemar et que tout reviendrait dans l'ordre à l'ouverture de ses yeux ombrageux... Mais non, tout cela était bel et bien réel.

Hibrid changea de position et s'installa sur la tête du jeune homme, pendant que celui-ci enfila sa veste. A noté qu'il porte une veste noir simple avec le brassard des délégué des élèves... Par contre, il ne met pas les mains dans les manches, il pose juste la veste sur ses épaules. Quand il eut fini, Hibari entreprit d'aller voir un peu de plus prêt cette dite nouvelle ville. Cela surtout afin de s'informer sur la date et l'époque... Puis qui sait, la planque de la famille Vongola était peut être construite et de ce fait, il aurait un toit... Bien qu'il pourrait très bien vivre dans l'enceinte de l'établissement scolaire... Bref, il sortit donc de cette endroit pour ce promener un peu... Il marchait des plus tranquillement quant bien même, il reconnut quelque tête, même si c'est personnes on bien vieillit... Mais, cela le lui faisait ni chaud ni froid. La tête haute et un air hautain, il ne disait pas un mot, Hibrid toujours nichait dans ses cheveux noirs au dessus de sa tête. Hibari n'était pas du genre à se faire des amis, mais plutôt des ennemis, quant bien même, on lui devait un certain respect...

Bref, il continua son chemin jusque la plage... Vide... Pas une seul trace d'être humain dans les parages... Ce qui était des plus étranges en vue du soleil resplendissant et d'un chaleur quelque peu étouffant. Que ce passait-il dans ce monde? Car il était clair, que ce n'était pas le siens... Naminori n'était et ne sera jamais ainsi... Il enjamba la rambarde afin de fouler le sable et continua sa marche vers l'océan... Un petit vent frais vint caresser doucement son visage, tendit que les vagues sonnaient le moment de la marré montante... Il tourna le regard vers sa droite et vit au loin un homme des plus étrange... Un homme qu'il n'avait jamais vu avant et surtout ce qui était des plus bizarre était qu'il portait une cape... Hibari fronça quelque peu les sourcils et décida de suivre cette homme... Il pourrait l'investigateur de ces changements et peut être l'un des ennemis de cette époque... Autant en avoir le cœur net tout de suite...

Puis, Hibrid commença à donner de la voix. Ce qui déplaisait notre jeune garçon... Enfin... L'oiseau s'envola et alla en direction de cet homme étrange... L'oiseau chanta l'hymne comme à son habitude puis, il atterri sur l'épaule gauche de l'homme à la cape, criant à la fin le nom de son propriétaire... Hibari fit mine de rien et continua sa marche vers l'homme les mains dans les poches...

Les vagues, le bruit de la mer, tout cela apaisait l'esprit de Jace, qui aimait par-dessus tout écouter l'écume chanter. Maintenant que ses poumons étaient clean, et qu'il avait reprits ses esprits, il observait autour de lui, détaillant un paysage qu'il ne reconnaissait pas, sans trop savoir comment il avait atterri ici. Et au loin il vit une silhouette.

Il s'agissait d'un homme... non d'un garçon plutôt. Il n'était pas très grand, mais même de là où il était Jace sentait une aura assez particulière. Ce garçon n'avait pas l'air comme les autres... et Beleren ignorait qu'il s'agissait là d'un doux euphémisme. Ainsi plongé dans ses pensées, il se fit surprendre par le chant d'un oiseau qu'il n'avait jusque là pas remarqué, un joli chant un peu trop aigu peut-être, d'un volatile rond et jaune comme une balle de tennis (astuce cosplay). Sous le charme, bien que toujours aussi méfiant, Jace Beleren s'avança avec lenteur vers le jeune homme.

" ... On... On est où ? "

Jace se demanda soudainement si le garçon pourrait le comprendre. Il était fort probable qu'il ne parlait pas la même langue que l'arpenteur... dans ce cas, ils n'étaient pas sortis de l'auberge ! M'enfin, dans cet environnement hostile et inconnu, Jace Beleren décida de faire preuve de sagesse et de circonspection. La première des politesses, dans le tout le Multivers - et au-delà - était d'une simplicité effarante.

" Je m'appelle Kallist Rhoka. "

Nan mais vous croyiez tout de même pas qu'il aurait donné son vrai nom ! Salut moi c'est Jace Beleren, liseur de pensées, télépathe effaceur d'esprit, grosbill bleuté ! Enchanté. La paranoïa de Jace avait repris le dessus, et il se méfiait d'un monde qui lui était inconnu, mais où il ne l'était peut-être pas. Ses pouvoirs maudits étaient partout recherchés, alors pourquoi pas ici aussi ?

Son seul regret, sûrement, fut d'avoir utilisé le nom de son défunt ami... Et encore, ami, le mot était faible. Kallist... Encore une fois il manipulerait le seul ami qu'il avait jamais eu, l'utilisant jusque dans sa mort... A cet instant, face à Hibari Kyôya, dont il ignorait encore le nom, Jace Beleren ne pensait qu'à une chose : à quel point il se dégoûtait lui-même, et pourquoi il était encore en vie.

Quel oiseau de malheur ce Hibird. Bon certes, le jeune homme pas vraiment sympathique l'aimait bien. Mais pourquoi fallait-il qu'il se pose sur l'épaule de cet inconnu? De plus cela pouvait être un ennemi. Non mais c'est vrai, puis ce n'était pas son genre. D'habitude l'oiseau restait prêt de son maitre ou voltigeait au dessus de sa tête. Bref, Hibari ne comprit pas vraiment à ce moment là, la réaction de son oiseau. Mais bon fait c'est fait, comme on dit. Enfin arrivé à la hauteur de l'homme mystère, celui-ci commença à lui demandé où il était. Hibari haussa un sourcil sur cette question des plus idiote qui soit et il recula d'un pas. Boite en main au cas où le mystérieux personnage venait à le prendre par surprise. Bien que cela ne sait jamais passé, sauf une fois avec cet illusionniste qui servait de gardien de la brume. Hibari détestait depuis toutes sortes de personne possédant ce genre de pouvoirs. Bref, le jeune homme regarda l'homme de haut en bas et de bas en haut. Kallist Rhoka était son nom. Soit, la belle affaire, le jeune homme s'en foutait mais alors royalement de son nom. Bien que cela pouvait être un précieux indice. Hibari toujours aussi un passible et le regard froid ouvra tout de même la bouche.

- Je n'ai rien à vous dire... Sauf si vous osez perturber ma ville... Je devrai vous punir.

Bon comme on dit, ça c'est fait. En même temps, le jeune garçon n'était du genre à discuter. D'ailleurs pour lui les gens n'étaient que son gagne pain. Bon évidemment ce n'était que pour lui montrer leurs gratitudes des éventuelles troubles fêtes. Mais il fallait allonger la monnaie quand même. Sauf cas exceptionnel. Comme avec ces innombrables ennemis de la famille Vogonla. Puis le jeune homme reprit la parole et cette fois ci, il posa une question pas vraiment stupide. Bon il ne l'était pas, mais bon il avait plutôt tendance à frapper avant de parler, si vous voyez ce que je veux dire.... Il prit donc une voix un peu plus détendu et demanda à l'homme à la cape.

- Comment êtes-vous arrivé ici? Que voulez-vous à cette ville?